Les « Japonaiseries »

Les choses qui frappent de stupeur…

Si jeune, si petit, si fragile, comment peut-il jouer de cette guitare avec une telle virtuosité !

Il fait beau, une belle journée commence. Le téléphone sonne. Quand je raccroche c’est le vide sidéral !

On sonne. J’ouvre. Je n’en crois pas mes yeux, il est là, sur le perron après tant d’années !

Les choses qui distraient des moments d’ennui…

Le pouce qui appuie sans relâche sur le bouton du stylo qui clique, clique, clique….

On entend le bruissement des pages de la revue presque frénétique, pas le temps de lire, tout juste de voir les quelques photos.

La maison brille, reluit pourtant on y entend encore l’aspirateur et après ce sera la poussière et la vapeur.

Les choses qui semblent pures…

L’eau coule, tranquillement, transparente. On voit parfaitement le fond du ruisseau. C’est la seconde fois que l’usine rince ses cuves cette semaine.

Quel beau panorama, la montagne, une vue extraordinaire, de l’espace et un air si vivifiant. En bas le vieil incinérateur tourne à plein.

Les choses qui ne servent plus à rien et qui rappellent le passé…

Elle est dans son étui gris de plastique, toujours avec sa notice. Une règle en 2 parties coulissantes pleines de graduations pour additionner, soustraire, multiplier, « logarythmer »…ma règle à calcul.

Ils sont accrochés au mur. Tout en bois, ils sont recouverts d’une peinture verte, très écaillée qui a presque disparue. Des fixations, en fer, rouillées. Les pointes à l ‘avant, toujours recourbées . De vieux skis en bois.

Des choses qui donnent envie de se lever…

Le jour perce au travers des volets. C’est sûr, il fait beau et le soleil est déjà levé. Il décore la chambre de mille diamants de lumière.

L’odeur et le bruit du café qui passe, goutte après goutte dans la cafetière et le pain grillé qui nous appellent pour le petit déjeuner.

Un rendez-vous important. Pourquoi avoir accepté si tôt. C’est trop tard, impossible d’être en retard.