La notion du temps, la dilatation à partir d'une phrase en la répétant et en l'ampliant

Il n'avait que son adresse. Rue des pistols, dans le vieux quartier. Cela faisait des années qu'il n'était pas venu à marseille. Maintenant il n'avait plus le choix.

Il n'avait que son adresse. Mais c'est ce qui comptait le plus pour l'instant. Rue des pistols dans le vieux quartier. Mais où était cette satanée rue? Il avait chercher loin dans sa mémoire, rien! pas le moindre indice. Pas le plus petit souvenir. Cela faisait des années qu'il n'était pas venu à Marseille. De l'eau avait coulé sous les ponts et le ferry boat en avait fait des traversées. Maintenant il n'avait plus de réseau ici. Tous ses vieux copains étaient morts ou enfermés aux Baumettes pour de nombreuses années. Il n'avait plus le choix.

Il n'avait que son adresse. Mais habitait-il toujours là? Il avait fallu que sa grand mère décède pour qu'il reçoive ce paquet de lettres. Elle avait tenu à les lui léguer. Et c'est dans l'une d'elles qu'il l'avait trouvé Rue des pistols  Il n'avait pas pris la peine de regarder sur internet pour voir exactement où c'était. Il savait juste que c'était dans le vieux quartier. Mais il n'était même pas sûr que son père habitait toujours là. Juste il l'espérait. Il n'était pas venu à l'enterrement de sa mère. Cela faisait des années qu'il était parti, qu'il avait fuit et qu'il n'était pas revenu à Marseille

(Passage en écriture automatique...)

Maintenant il n'avait plus le choix, oublier les peurs, oublier les rancoeurs, oublier tout le reste et se concentrer sur ce qu'il avait décider de faire, sans faillir car il était rue des pistols, il l'avait tellement voulu, cela faisait des mois qu'il préparait cette rencontre, qu'il se répétait les premiers mots qu'il allait prononcer, ce qu'il ne devait pas dire de peur que ça dérape, qu'il oublie ses bonnes résolutions et que ses poings ne devancent ni sa pensée, ni sa parole, alors le message pour sûr serait clair et son père comprendrait qu'il savait que c'était lui la balance qui avait parlé, l'obligeant à fuir pour ne pas être arrêté par la police alors que pas mal de ses potes n'avaient pas eus cette même chance et qu'ils attendaient tous réparation, qu'ils étaient là avec lui, à ses côtés, l'heure des comptes avait sonnée et c'est certain que tous ensemble contre ce petit merle chanteur,  ça allait faire mal, il allait lui couper le bout des ailes et le sifflet. Le sang allait couler!